Distinguer le vrai du faux grâce au fact-checking

En 2021, selon l’INSEE, 51% des internautes résidant en France métropolitaine ont déclaré avoir vu au minimum une information qu’ils jugent fausse ou peu fiable sur des sites d’informations ou des réseaux sociaux. Il est en effet de plus en plus difficile de s’informer correctement face à l’afflux des fake news. Heureusement, il existe une pratique pour rendre l’information viable : le fact-checking.

Définition du fact-checking

Un fact-checker est un expert dont le travail consiste à vérifier l’exactitude des informations publiées dans les médias. Cette tâche prend de l’ampleur à mesure que la quantité d’informations disponibles augmente.

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Les vérificateurs de faits utilisent diverses techniques pour mener à bien leur travail : recherches sur Internet, vérification des sources et affichage des données publiques. Ils travaillent souvent en étroite collaboration avec des journalistes et des experts dans des domaines spécifiques pour assurer que les informations publiées sont exactes et équilibrées.

La propagation de fausses informations peut avoir un impact sérieux sur la société. Cela peut inclure la diffusion de théories du complot, la manipulation de l’opinion publique et la publication de fausses statistiques pour influencer les élections et d’autres processus politiques. Les fake news peuvent également toucher les personnalités publiques. Par exemple, 72 444 290 internautes ont vu Tom Brady accolé aux fake news entre janvier et octobre 2022. La vie privée des célébrités est source de rumeurs parfois abracadabrantes.

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Fact-checking et médias

Certains journaux ont mis en place leur propre cellule de fact-checking, comme l’Agence France Presse (AFP). AFP Factuel s’accapare des sujets d’actualité pour démêler le vrai du faux. Trompeur, décontextualisé ou tout simplement faux : chaque sujet est passé au crible pour mieux informer les internautes.

François d’Astier, journaliste de la cellule AFP Factuel, explique que l’AFP utilise le même outil qui diffuse les fake news : les réseaux sociaux. L’équipe essaye de comprendre pourquoi une actualité rencontre autant de succès et comment l’information a été divulguée. Leur objectif principal est de rester transparent en toutes circonstances.

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Une portée limitée mais un travail qui reste nécessaire

Malheureusement, les vérificateurs de faits sont souvent confrontés à de nombreux défis. Par exemple, certains politiciens et journalistes hésitent à admettre leurs erreurs et la désinformation est monnaie courante en ligne.

De plus, les vérificateurs des faits ont du mal à suivre la rapidité avec laquelle les informations se propagent en ligne, ce qui peut rendre leur travail encore plus difficile. A cause de l’effet de familiarité et de répétition, le fact-checking augmente la visibilité des infos et le public est plus enclin à croire ces informations.

Il est tout de même important que les fact-checkers sensibilisent sur le danger des fake news. En 2017, Jonas Bendiksen, un des photographe du groupe Magnum, a trompé son public durant le festival Visa pour l’image. Son but était de révéler la naïveté du public face à l’expansion des fake news.

Il s’est rendu en Macédoine afin de photographier des endroits vides. Il a ensuite ajouté des avatars humains, générés par une intelligence artificielle. Ensuite, il a exposé les photographies, sans mentionner qu’elles étaient montées de toutes pièces par l’intelligence artificielle. Tout le monde n’y a vu que du feu. Il a tout de même révélé la supercherie quelque temps après.

En résumé, les vérificateurs de faits sont des professionnels importants qui travaillent pour assurer la qualité de l’information publique. Leur travail est souvent complexe, mais ils continuent de jouer un rôle important dans la société. Le fact-checking ouvre la voie à de nouveaux acteurs : Meta travaille sur une IA qui serait capable de vérifier les informations sur Wikipédia.