Anna Wintour est sans doute l’une des figures les plus emblématiques de la mode. Rédactrice en chef de Vogue depuis 1988, elle a su transformer le magazine en une bible de style et de tendances, dictant les codes à suivre. Son aura dépasse les pages de la publication, influençant designers, photographes et célébrités.
Sa réputation repose sur une combinaison d’instincts infaillibles et d’une rigueur sans compromis. Connue pour son regard perçant et ses décisions audacieuses, Wintour a le pouvoir de faire ou défaire des carrières. Son influence s’étend bien au-delà des podiums, façonnant l’industrie avec une poigne de fer dans un gant de velours.
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Plan de l'article
Jeunesse et début de carrière
Née à Londres, Anna Wintour est la fille de Charles Wintour, rédacteur en chef de l’Evening Standard, et d’Eleanor Trego Baker. Son environnement familial lui a offert un accès privilégié au monde du journalisme et de la culture. Dès son plus jeune âge, elle se distingue par un fort caractère et une passion pour la mode.
À 16 ans, elle quitte l’école pour intégrer le programme d’entraînement au journalisme de Harper’s Bazaar au Royaume-Uni. Cette expérience lui permet de se familiariser avec les rouages du journalisme de mode. Elle y développe un sens aigu de l’esthétique et du détail.
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Anna Wintour continue de gravir les échelons en rejoignant divers magazines. Elle travaille successivement pour des publications telles que l’Evening Standard et Harper’s Bazaar. Son passage à New York Magazine marque un tournant décisif dans sa carrière, où elle se fait remarquer pour son sens inné de la mode et sa capacité à repérer les jeunes talents.
Son ascension fulgurante la mène à prendre les rênes de British Vogue, où elle impose rapidement son style et ses choix éditoriaux audacieux. Cette expérience la prépare à sa future position de rédactrice en chef de Vogue US, poste qu’elle occupe depuis 1988. Anna Wintour, par son parcours et ses choix, a su transformer chaque étape de sa carrière en une nouvelle opportunité de réinventer l’industrie de la mode.
De Londres à New York : une ascension fulgurante
Le passage d’Anna Wintour de Londres à New York marque une étape décisive dans sa carrière. En 1983, elle rejoint le Condé Nast, où elle se fait rapidement remarquer. Son travail acharné et sa vision unique de la mode la propulsent au poste de rédactrice en chef de Vogue US en 1988.
Sous sa direction, Vogue US se transforme radicalement, imposant des couvertures audacieuses et des choix éditoriaux innovants. Wintour ne se contente pas de suivre les tendances; elle les crée. Elle soutient de jeunes créateurs comme Marc Jacobs et Alexander Wang, leur offrant une visibilité sans précédent.
Influence et pouvoir
Anna Wintour est désormais une figure centrale de l’industrie de la mode. En 2013, elle est nommée directrice artistique de Condé Nast, renforçant encore son influence. Chuck Townsend, big boss de Condé Nast, a affirmé qu’Anna Wintour travaillerait indéfiniment pour lui, témoignant de la reconnaissance de son talent et de sa détermination.
- 1983 : Arrivée chez Condé Nast
- 1988 : Nomination à la tête de Vogue US
- 2013 : Directrice artistique de Condé Nast
Anna Wintour, par son parcours et ses choix, a su transformer chaque étape de sa carrière en une nouvelle opportunité de réinventer l’industrie de la mode. Sa capacité à repérer les talents et à imposer des choix éditoriaux audacieux fait d’elle une figure incontournable du monde de la mode.
La reine de Vogue
Anna Wintour, souvent surnommée la reine de Vogue, a su imposer son empreinte indélébile sur le magazine. Dès sa prise de fonction, elle a promu une vision audacieuse. Les couvertures de Vogue sous sa direction se sont distinguées par leur audace et leur diversité. Naomi Campbell, mannequin afro-américain, a été l’une des premières à bénéficier de cette politique, posant pour une couverture mémorable dans une création de Christian Lacroix.
Couvertures emblématiques
Les choix éditoriaux de Wintour ne se limitent pas aux mannequins. Michelle Obama, First Lady des États-Unis, a fait la couverture de Vogue à trois reprises sous sa direction. D’autres figures politiques, comme Hillary Clinton, ont aussi été mises en avant, tandis que Melania Trump a été délibérément écartée. Ce choix reflète la capacité de Wintour à utiliser Vogue comme un outil de communication puissant et engagé.
- Naomi Campbell, promue par Wintour, posant pour Christian Lacroix
- Michelle Obama, trois couvertures sous Wintour
- Hillary Clinton, couverture en 1998
- Melania Trump, refusée en couverture
Promotion des jeunes talents
Wintour a aussi été une fervente promotrice de jeunes créateurs. Elle a soutenu des talents émergents comme Alexander Wang, Olivier Theyskens et la marque Proenza Schouler, leur offrant une visibilité sans égale dans l’industrie de la mode. Sa capacité à repérer et promouvoir ces talents en fait une figure clé du renouvellement créatif.
La collaboration avec des photographes renommés, tels qu’Annie Leibovitz, a renforcé la réputation de Vogue comme référence incontournable de l’esthétique et du style. En mettant en avant des personnalités variées, de Stormy Daniels à Kendall Jenner, Wintour a su maintenir Vogue au cœur des conversations culturelles et mode.
Héritage et influence
L’héritage d’Anna Wintour dans l’industrie de la mode ne se limite pas à ses choix éditoriaux. En 2013, Barack Obama a rebaptisé le Costume Institute du Metropolitan Museum of Art en Anna Wintour Costume Institute, un hommage à son rôle déterminant dans le domaine. Cette décision reflète l’influence qu’elle a exercée au-delà des pages de Vogue.
Le film ‘Le Diable s’habille en Prada’, inspiré par Lauren Weisberger, ancienne collaboratrice de Wintour, a popularisé son image dans la culture populaire. Meryl Streep incarne un personnage inspiré d’elle, tandis que David Frankel réalise le film avec Anne Hathaway et Simon Baker. Ce film a contribué à forger l’image d’une femme de pouvoir, impitoyable mais visionnaire.
Selon le Business of Fashion, Wintour figure parmi les 500 personnalités les plus puissantes de la mode. Son impact se mesure aussi dans le soutien qu’elle a apporté à de jeunes créateurs comme Marc Jacobs et Alexander Wang, leur ouvrant les portes d’une reconnaissance internationale.
La jeune génération s’intéresse à elle, comme en témoigne Marie Spender, étudiante en communication de mode, qui a réalisé un podcast sur Wintour. Sa capacité à rester pertinente et à influencer les nouvelles générations consolide son statut d’icône indétrônable dans l’industrie de la mode.